Traitement des patients atteints de CBNPC avec « driver mutations » : de nouvelles recommandations de l’ASCO

Ces nouvelles recommandations viennent actualiser les recommandations de 2021  présentées sur ce site en mars 2021 (cliquer ici). Très peu de changements sont à retenir. 

Pour les patients présentant un cancer bronchique non à petites cellules de stade IV avec réarrangement ALK et un PS à 0-2 en première ligne : 

• Alors qu’en 2021, le brigatinib ou l’alectinib étaient proposés en première ligne avec un niveau de preuve et une force de recommandation élevés, ce sont maintenant le brigatinib ou alectinib ou le lorlatinib qui peuvent être proposés à ces malades avec en faveur du lorlatinib un niveau de preuve et une force de recommandation faibles. 
• Si l’accès au brigatinib ou à l’alectinib ou aussi maintenant au lorlatinib n’est pas possible ce sont toujours le ceritinib ou le crizotinib qu’il faut propose avec un niveau de preuve élevé et un niveau de recommandation fort. 

Pour les patients présentant un cancer bronchique non à petites cellules de stade IV avec un réarrangement de RET et  un PS de 0 à 2 en première ligne :

• Alors qu’en 2021 deux options étaient possibles en première ligne, le selpercatinib ou un traitement standard avec un niveau de preuve et une force de recommandation faibles. 
• En 2022, ce sont toujours les mêmes deux options qui sont possibles, mais le pralsetinib s’ajoute au selpercatinib un niveau de preuve et une force de recommandation faibles. 

Pour les patients présentant un cancer bronchique non à petites cellules de stade IV avec un réarrangement de RET et  un PS de 0 à 2 en deuxième ligne : 

• Alors qu’en 2021 trois options étaient possibles dans cet ordre en deuxième  ligne chez les patients qui n’avaient pas reçu d’anti RET 1) le traitement standard, 2) le selpercatinib et 3) le pralsetinib,
• En 2022 les deuxième et troisième options sont regroupées en une seule, le pralsetinib ou le selpercatinib peuvent être prescrits. 

Toutes les autres recommandations de 2021 étant reconduites telles qu’elles, on conviendra que ces changements sont vraiment minimes. Ils le sont d’autant plus que les niveaux de preuve de ces nouvelles recommandations sont très bas.